Après un mois de grève de femmes de chambre "déterminées" à l'hôtel Ibis Batignolles, à Paris, une trentaine de personnes se sont rassemblées samedi midi devant les portes de l'établissement. Elles demandent une baisse des cadences de travail.
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"On est là, on est là", "Qu'est-ce qu'on veut ? Nos droits", "STN voyou" : accompagnées de sifflets et tambours, les femmes de chambre du sous-traitant STN, rejointes par des salariés d'autres entreprises, manifestaient malgré la pluie leur colère contre "le mal de dos" et "la maltraitance de la sous-traitance".
Jusqu'à "36, 37 chambres par jour"
En poste "depuis un an et trois mois" dans cet hôtel, le deuxième plus grand Ibis en France et en Europe après celui de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Djeneba Diallo explique que "les heures supplémentaires ne sont pas payées", alors qu'on leur ordonne de nettoyer davantage de chambres que "les 21 par jour prévues par le contrat" pour six heures de travail. "Si on ne veut pas, ils nous menacent. On doit faire 36, 37 chambres par jour...", ajoute-t-elle.
Au lieu de "trois chambres et demi à faire en une heure", les grévistes veulent descendre à "trois chambres par heure", précise Mama Ndiaye, qui souffre d'une tendinite après "dix ans" à l'Ibis Batignolles. Et "une grande chambre" devrait valoir "deux chambres", complète Rachel Keke, militante comme ses collègues à la CGT des hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), le syndicat qui soutient le mouvement. "On veut aussi une pointeuse pour être payées par heure de travail et non par le nombre de chambres", poursuit Mme Keke, également affligée d'une tendinite à un bras.