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Camille Moreau // Crédit photo : Panayotis Pavleas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le mois de mai aura été pluvieux. Un coup dur pour les restaurateurs qui attendent depuis plusieurs semaines le retour durable du soleil et de la hausse des températures. À Paris, les terrasses peinent à séduire les clients, mettant à mal l'équilibre financier des propriétaires. Tous attendent désormais les JO pour redresser le navire.

Sommes-nous encore au mois de mai... ou en novembre ? La question se pose tant la grisaille peine à céder sa place au soleil et à des températures plus clémentes. Conséquence, les Français désertent les terrasses au grand dam des restaurateurs. Sur la terrasse d'une petite brasserie parisienne, seulement deux courageux bravent la grisaille. Une fréquentation à l'image du mois de mai catastrophique, déplore le gérant.

Des recrutements repoussés

"Il y a eu des jours où vraiment, on a fait les services avec les collègues, on se regardait dans le blanc des yeux. On a fait 20 couverts un midi. Alors qu'un service correct normalement, c'est 70 à 80 couverts", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Alors, à quelques rues d'ici, Christine, une restauratrice, a les yeux rivés sur l'application météo : "Aujourd'hui, à 19 heures, il va pleuvoir. Donc c'est super pour l'afterwork", ironise-t-elle. "Normalement, à cette époque de l'année, on est sur une fermeture vers 22-23 heures. Mais actuellement, on est resté sur un horaire de fermeture à 21 heures. On s'était dit : 'Cette année, on recrute dès début mai. Finalement, on est passé à début juin", poursuit-elle. 

Les Jeux comme salut ?

Son chiffre d'affaires a baissé de 30% par rapport à l'année dernière. Même constat pour le patron d'une brasserie du quartier d'affaires de La Défense. "Par contre, les charges continuent à courir. On a les impôts, les salaires, ce qui est normal, et tout ce qui va avec. On se serre la ceinture, on fait attention, on sent une vraie difficulté", regrette-t-il. 

Les restaurateurs espèrent désormais que le beau temps reviendra au mois de juin et misent sur les Jeux olympiques de Paris pour renflouer les caisses.