Ils reprennent leur entreprise et embauchent leur ancien patron

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G.V. avec AFP
Après avoir repris la société sous forme de coopérative, les salariés d'une imprimerie ont décidé d'embaucher leur ancien patron.

Pas rancuniers, les salariés d'une imprimerie en faillite de Haute-Loire, qu'ils ont reprise sous forme d'une coopérative, ont embauché leur ancien patron, jugeant avoir besoin d'un "très bon technico-commercial".

Phil'Print était promise à la fermeture. Mais 16 des 27 salariés licenciés ont décidé de réinvestir leurs primes de licenciement dans une Scop (Société coopérative de production) pour sauver l'entreprise, rebaptisée SARL Imprimerie Coopérative des Sucs d'Yssingeaux. Et après avoir déposé les statuts de leur nouvelle structure au tribunal de commerce du Puy-en-Velay vendredi, ils reprendront le travail mardi avec, dans leurs rangs, leur ancien patron, Rémy Philippe, au poste de directeur commercial.

"Pour certains, il a fait couler la boîte (en faisant un gros investissement, ndlr), mais nous, on regarde ce qu'il reste à faire. On a besoin d'un très bon technico-commercial. Si on peut lui attribuer la fermeture de l'entreprise, puisqu'il en était le dirigeant, c'est en partie grâce à lui qu'elle a pu redémarrer car il nous a lui-même suggéré en fin d'année dernière d'envisager la création d'une Scop", explique Jean-Marc Marzona, élu la veille cogérant de la PME pour les quatre prochaines années par les coopérateurs. Le délégué syndical et délégué du personnel, qui exerçait la fonction de livreur au sein de la société faillie, n'a en revanche pas eu cette chance, les coopérateurs préférant privilégier l'embauche de "conducteurs de machines".