L'ISF vit ses derniers mois. À compter de 2018, l'Impôt de Solidarité sur la Fortune sera supprimé pour laisser place à l'IFI, pour Impôt sur la Fortune Immobilière, qui ne prendra plus en compte les valeurs mobilières comme les actions, par exemple. La carte des foyers imposés va-t-elle s'en trouver complètement bouleversée par la nouvelle législation ? Les données publiées par le Fisc, qui détaille mardi les communes de plus de 20.000 habitants où il y a plus de 50 foyers assujettis à cet impôt pour l'année 2016, montrent en tout cas une tendance double : les ménages des grandes villes de province et ceux d'une partie de l'agglomération parisienne sont les plus soumis à l'ISF, comme l'a repéré Le Figaro.
Paris, puis Neuilly et Lyon. Dans l'ordre, on retrouve Paris en première position avec 64.199 redevables à l'ISF, très loin devant Neuilly-sur-Seine, à l'ouest de la capitale (5.887 redevables), puis Lyon (4.636 redevables). Ensuite, on retrouve jusqu'à la dixième position des grandes agglomérations françaises telles que Marseille (4ème, 3898 redevables), Nice (6ème, 3.064 redevables) ou encore Toulouse (7ème, 2.794 redevables). Mais aussi des villes de la banlieue riche de Paris, comme Boulogne-Billancourt (5ème, 3.819 redevables) ou Versailles (8ème, 2.611 redevables), qui sont aussi bien représentées en raison du profil des foyers installés dans ces communes.
Un ISF moyen de 12.800 euros. Selon les chiffres du gouvernement relevés par Le Figaro, le patrimoine moyen de ces redevables s'élève à 3.019.404 euros pour un impôt moyen de 12.801 euros. Ce qui cache une forte disparité entre les communes : ainsi, l'ISF moyen dans le 7ème arrondissement de Paris s'élève à 28.041 euros (avec l'un des patrimoines moyens est également l'un des plus élevés de France, à 5,44 millions d'euros), contre 9.595 euros à Toulouse.