Près d'un quart des entreprises qui ont publié leur index de l'égalité femmes-hommes ont une note située en dessous de la limite.
Près de 17% des entreprises ayant publié leur index de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sont en deçà de la note limite de 75 sur 100. C'est ce qu'a indiqué la ministre du Travail Muriel Pénicaud, mardi.
L'index prévoit une note globale sur 100 points et cinq critères : l'écart de rémunération femmes-hommes (sur 40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points).
99% des grandes entreprises ont respecté les délais
Les entreprises de plus de 1.000 salariés avaient jusqu'au 1er mars pour publier leur note : 99% l'ont fait, a précisé la ministre au cours d'un point presse. Celles employant entre 250 et 1.000 salariés avaient jusqu'au 1er septembre, et 68% ont respecté ce délai, a-t-elle ajouté.
Sur les 4.772 entreprises de plus de 250 salariés qui ont publié leur note sur 100, "17% sont en alerte rouge", a expliqué Muriel Pénicaud, soit "environ 800 entreprises". Dans le détail, il s'agit de 18% des plus de 1.000 salariés et de 16% pour les 250 à 1.000 salariés.
Risque d'une sanction financière
"On est encore très loin de l'égalité salariale, l'égalité c'est 100 sur 100", a commenté la ministre. En deçà de 75 points, une entreprise risque une sanction financière si elle ne rectifie pas le tir dans les trois ans. "167 entreprises ont 99 ou 100 points", a-t-elle ajouté. La liste de ces entreprises sera publiée sur le site du ministère. Muriel Pénicaud a aussi indiqué qu'elle publierait les noms des entreprises de plus de 1.000 salariés qui ne sont pas parvenus à 75 points "au 1er mars prochain". À ce jour, la plus mauvaise note enregistrée est 45.
La ministre a cité quatre entreprises de plus de 1.000 salariés qui n'ont toujours pas publié leur note : "Association bas-rhinoise d'aide aux personnes âgées, Mutualité Anjou-Mayenne, Sepur dans le secteur du nettoyage, et Jardel Services". L'inspection du travail a procédé à "plus de 5.000 contrôles" et 17 entreprises ont été mises en demeure, dont "une a eu une notification financière et a rectifié". La note moyenne obtenue pour les grandes entreprises est de 83. Pour les entreprises de 250 à 1.000 salariés, elle s'établit à 82.