Malgré l’inflation qui dure, les millions d'agents publics revendiquent ne pas avoir eu la moindre revalorisation de la valeur du point d’indice, sur laquelle est basé le calcul de leurs salaires, depuis l’augmentation générale de 3,5%, en juillet 2022. Les syndicats des fonctionnaires sont en colère et comptent bien le faire comprendre au ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, Stanislas Guerini et au reste du gouvernement. Mylène Jacot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, a décrypté au micro d'Europe 1 les engagements attendus.
Des mesures "supérieures à celles de 2022"
"Ce que la CFDT demande au gouvernement, c'est une augmentation de la valeur du point. En 2023, la CFDT atteint des mesures qui soient supérieures à celles de 2022", a-t-elle expliqué. Aujourd'hui, près d'un agent public sur cinq touche le Smic, ce qui pose de gros problèmes d'attractivité.
60.000 postes sont actuellement vacants et les jeunes n'ont pas forcément envie de tenter l'expérience : "Quand ils ont le choix entre un poste dans la fonction publique avec peu de perspectives et une rémunération pas très engageante, souvent ils préfèrent aller travailler dans le secteur privé", a-t-il ajouté. Selon l'Urssaf, en 2022, le salaire moyen d'un employé du privé a augmenté de 5,8%, primes comprises, ce qui est presque au niveau de l'inflation. De leur côté, les fonctionnaires ont dû se contenter d'un coup de pouce de 3,5%.