La polémique commençait à enfler et François-Henri Pinault a préféré la dégonfler très vite. Le milliardaire, patron du groupe de luxe Kering, a promis mardi un don de 100 millions d'euros, via la fondation de sa famille, pour financer la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Alors que certains soulignaient qu'elle allait ainsi bénéficier d'une réduction d'impôt, la famille Pinault a, selon les informations d'Europe 1, décidé de renoncer à cet avantage fiscal.
Pinault "pris aux tripes". Premier à s'engager financièrement pour la reconstruction de la cathédrale, ravagée lundi soir par un terrible incendie, François-Henri Pinault avait promis un don de 100 millions d'euros, débloqué via la société d'investissement de sa famille, Artémis. Un élan de générosité qu'il a expliqué à Europe 1 : "C'est une tragédie qui nous a tous touchés. J'ai vu ma fille de 17 ans pleurer devant les images", a raconté François-Henri Pinault au micro de Nikos Aliagas. "Cela nous a pris aux tripes avec mon père. On a voulu réagir tout de suite."
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Mais très vite, certains ont remarqué que, comme tous les dons - qu'ils soient de un ou cent millions -, celui de la famille Pinault serait éligible à une réduction d'impôt de 60%. Et donc, qu'in fine, une majeure partie de ce don serait payée par de l'argent public. Dans le cas du patron de Kering, il n'en sera finalement rien. "La donation pour Notre-Dame de Paris ne fera l'objet d'aucune déduction fiscale. La famille Pinault considère en effet qu'il n'est pas question d'en faire porter la charge aux contribuables français", indique dans un communiqué, François-Henri Pinault, président de la holding familiale et PDG du groupe de luxe Kering. Ceux qui lui avaient emboîté le pas pour annoncer des dons importants, l'imiteront-ils une nouvelle fois ?