Alors que les offres d'électricité à tarification dynamique arrivent en France, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) s'est érigée en garde-fou. Les prix de ces nouvelles offres, indexés sur les prix des marchés mondiaux, seront ainsi plafonnés. En revanche, leur vente par démarchage téléphonique est autorisée.
Un nouveau type de contrats arrive en France : les offres d'électricité à tarification dynamique. Si la nouvelle n'a pas encore fait grand bruit, peut-être avez-vous déjà été démarché par un fournisseur. Rien de plus normal, puisqu'il s'agit d'une obligation européenne : tous les opérateurs de plus de 200.000 abonnés doivent proposer au moins une offre de ce type à partir de juillet 2023. Et certains fournisseurs ont d'ores et déjà pris les devants, comme Barry ou encore E. Leclerc.
La CRE en garde-fou sur les prix
Ces offres ont la particularité d'avoir un prix modulable. Concrètement, quand les prix sont au plus bas, elles permettent de faire des économies. Mais l'inverse est aussi vrai. C’est donc pour empêcher les dérapages et protéger les consommateurs que la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pose les règles du jeu. Premier garde-fou posé : un plafonnement des prix. En cas de tarif très élevé sur les marchés de l'électricité, votre facture ne pourra pas dépasser deux fois le tarif réglementé, ce qu'on appelle le tarif bleu. Une volonté de la CRE de protéger le consommateur face à la flambée des prix comme ont pu le connaître les habitants du Texas il y a quelques semaines.
Le démarchage téléphonique autorisé
Autre obligation voulue par la Commission, mettre en place une transparence absolue sur le contrôle de votre consommation d'électricité. Comme le rappelle le directeur de la CRE Dominique Jamme, avec ces offres, les prix varient d'un jour à l'autre. Il est donc essentiel d'"expliquer très clairement dans tous les documents contractuels de l'offre comment le consommateur sera informé la veille pour le lendemain des prix du lendemain. Mais aussi quels sont les risques encourus et quelles sont les recommandations sur sa façon de piloter sa consommation."
En revanche, la CRE a botté en touche sur le démarchage téléphonique, estimant que la décision devait revenir au législateur. Pourtant, les associations de consommateurs et le médiateur de l'énergie avaient notamment réclamé son interdiction. Elle est donc pour l'heure autorisée.