Le président de SNCF Réseau, Jacques Rapoport, 63 ans, a démissionné de ses fonctions "pour raisons personnelles", a annoncé mercredi le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies. Nommé en décembre 2012 à la tête de Réseau Ferré de France, intégré à SNCF Réseau l'an dernier, Jacques Rapoport, a remis sa démission le vendredi 19 février.
Pas de lien avec Brétigny. "Le gouvernement procédera à la nomination de son successeur selon les procédures en vigueur", est-il indiqué. Jacques Rapoport "en avait fait part depuis quelque temps et il allait prochainement atteindre la limite d'âge pour ce poste", a expliqué une source proche du dossier, affirmant que cette décision n'était pas liée à l'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. "Il n'y a pas d'autre problème", a assuré cette source.
Un "double langage". Fin janvier, Le Canard enchaîné a révélé que des dirigeants de la SNCF avaient été placés sur écoute par les juges chargé de l'enquête. Ces enregistrements ont mis en évidence "un double langage" de la part de certains témoins, supervisés par des cadres du service juridique de l'entreprise publique. "Nous n'avons jamais demandé à quiconque de dissimuler des informations (...) Depuis le début de l'enquête, nous avons souhaité être transparents afin de concourir à la manifestation de la vérité", avait rétorqué Jacques Rapoport début février.
Le déraillement du train Paris-Limoges, survenu le 12 juillet 2013, a fait sept morts et des dizaines de blessés en raison d'une pièce d'aiguillage défectueuse, une éclisse dont une fissure n'avait pas été détectée lors des tournées de surveillance et dont trois des quatre boulons s'étaient cassés ou dévissés.