A partir du 1er décembre, chaque nouvelle annonce devra avoir un numéro d'enregistrement à obtenir en Mairie. Pour la ville, il s'agit de lutter contre les locations illégales et de vérifier qu'un propriétaire ne dépasse pas le seuil de 120 nuitées par an. La mairie de Paris estime en effet que 20.000 logements ont été perdus en cinq ans. Des meublés pour touristes... au détriment des vrais logements.
"Je préfère être un peu prudent au début." Une nouvelle réglementation qui plonge certains propriétaires de logements locatifs dans le flou. A l'image de Benjamin, qui louait jusqu'à présent régulièrement une chambre dans son appartement du 10ème arrondissement de Paris. Un complément de revenus de 400 à 500 euros pas mois bienvenus pour ce jeune entrepreneur. Mais avec la nouvelle règle, il préfère mettre son compte Airbnb en pause. "On arrête en attendant de voir un petit peu", explique Benjamin à Europe 1. Qui résume : "j'attends aussi de voir ce qui va tomber comme sanction. Je préfère être un peu prudent au début".
"Pour moi, c'est statu quo." Du côté d'Airbnb, l'entreprise s'est dite d'accord pour respecter le nouveau cadre imposé par la mairie de Paris... si, et seulement si, ce dernier ne s'applique que dans les quatre premiers arrondissements de Paris. Conséquence : certains propriétaires comptent bien en profiter pour ne rien changer. C'est le cas de Maxence, qui loue plusieurs appartements dans l'Est parisien : "Je ne suis pas concerné, mes appartements ne sont pas dans ces arrondissements, donc pour l'instant ça n'interfère pas dans le rythme que j'avais". L'homme préfère jouer la montre : "J'attends de voir quand on sera contraint par la municipalité, ou par une autre autorité. Pour l'instant, pour moi, c'est statu quo."
Jusqu'ici, ce sont les propriétaires qui sont sanctionnés : déjà plus d'un million d'euros d'amende en 2017. Paris souhaite désormais pouvoir rapidement verbaliser les plateformes en cas d'abus. Airbnb est prévenu.