"Nous nous opposons à une concurrence que nous jugeons déloyale", annonce sur Europe 1 le président du Groupement national des chaines hôtelières, Jean-Virgile Crance, en réponse au partenariat entre AirBnB et le Comité International Olympique (CIO). La profession ne décolère pas après avoir été mise "hors-jeu" et a choisi de suspendre sa participation à l'organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris, en représailles. Ils ne siégeront plus aux réunions préparatoires des JO dans la capitale.
"Deux règlements pour le même match"
Jean-Virgile Crance dénonce notamment la déstabilisation générale que provoque ce pacte avec la plateforme de location touristiques sur Internet. "Il y a deux règlements différents pour le même match, nous ne sommes pas d'accord", dénonce le président du Groupement national des chaines hôtelières. Il regrette notamment d'avoir appris ce partenariat "par voie de presse", après "tout un travail effectué en amont pour être en capacité de s'engager sur des conditions commerciales". "Comment pouvons-nous accepter demain d'avoir une offre qui n'apportera aucune garantie en terme de sécurité, de capacité d’accueil ou de conditions tarifaires", se demande encore Jean-Virgile Crance.
Revenir à la table des négociations
Le président du Groupement national des chaines hôtelières réclame de rouvrir les négociations. "On demande à se remettre autour de la table pour connaitre les solutions envisageables de cette sortie de crise", annonce Jean-Virgile Crance, qui a déjà reçu le soutien de la mairie de Paris, en conflit avec AirBnB, dont le partenariat avec le CIO court jusqu'en 2028, et les Jeux Olympiques de Los Angeles. Il est évalué par des médias spécialisés à environ 500 millions de dollars (450 millions d'euros) et permettra à la plateforme d'afficher sa marque aux abords des sites de compétition à Paris.