Premier vol et déjà première mobilisation. Les stewards d'Air France protestent aujourd'hui contre Joon, qui les laisse selon eux à l'écart. La compagnie low-cost recrute tous ses stewards et hôtesses dans d'autres compagnies, payés moins cher que chez Air France, pour réduire les coûts.
"Le dialogue social ne convient pas". Côté social, l'ambiance n'est donc pas au beau fixe, explique-t-on en interne. Les pilotes, qui ont accepté la création de Joon, sont encore loin d'adhérer au projet, affirme Philippe Evin, président du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) d'Air France. "Nous avons toujours dit que créer cette compagnie à l'extérieur d'Air France, en mettant de côté une partie du personne, ce n'était pas une bonne idée. Le dialogue social, aujourd'hui, ne convient pas à Air France. Pas plus aujourd'hui qu'hier malheureusement", estime le syndicaliste.
Reconquérir les jeunes. Autre bémol, 550 pilotes seraient volontaires pour voler sur Joon. Or, il en faudrait 300 de plus pour répondre aux ambitions d'Air France, selon des sources syndicales. Car côté direction, on voit les choses en grand. Joon doit reconquérir les jeunes, des clients qui choisissent rarement la compagnie tricolore, admet un membre de la direction. Malgré ces points noirs, il y a de l'ambition et un nouveau projet, veulent reconnaître certains salariés. Après des années d'apathie.