Deux syndicats d'hôtesses et de stewards, le SNPNC et l'Unsa PNC, ont appelé à trois jours de grève à partir de samedi matin. Quasiment la totalité des vols seront toutefois assurés, selon la compagnie. Mais qu'est ce qui pose problème ?
Le nœud du conflit s'appelle Boost, un projet de création d’une compagnie aérienne avec des coûts plus bas. L’idée est de recruter des hôtesses et stewards 40% moins chers que le personnel d'Air France. La compagnie explique que cela permettra de rétablir des lignes aujourd'hui fermées car elles ne sont plus rentables, comme Kuala Lumpur, Manille ou encore Djeddah en Arabie saoudite.
"Indispensable de faire les futurs embauches au sein d’Air France". Mais pour Christophe Pillet, du syndicat SNPNC, ce projet menace à terme leurs emplois : "l’entreprise veut des embauches à 40 ou 50% moins chères. Les recrutements se feront dans ces structures et non pas chez Air France. Donc la population hôtesse et steward va continuer à vieillir, or on sait que pour abaisser le coût à l’heure de vol, il faut faire des recrutements puisque les jeunes sont moins rémunérés que les anciens. Il est indispensable de faire les futurs embauches au sein d’Air France et non pas au sein d’une structure extérieure qui va venir, à terme, prendre les lignes d’Air France".
Des recrutements en France. Face à ces inquiétudes, Air France assure qu'il n'y aura pas de transfert de personnel navigant d'Air France vers cette nouvelle compagnie. Et les 1.000 stewards et hôtesses de future compagnie seront recrutés en France.