Kindy, qui était à l'origine la bonneterie Davesne, la plus vieille de France (1863), a manqué le passage au 21ème siècle. Au début des années 2000, la société, qui s'est spécialisée dans la chaussette au milieu des années 50, était au plus mal. Jusqu'à être placée en redressement judiciaire. La marque a finalement été sauvée au mois de juin 2017 par la société Galatée, dirigée par Thierry Carpentier et Salih Halissi.
"Beaucoup de raisons" expliquent la chute de Kindy. "Quand nous avons repris, nous avons été traités de fous, personne n’y croyait", confie Thierry Carpentier au micro de Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Selon lui, il y a "beaucoup de raisons" qui expliquent que Kindy, "qui frôlait avec les 800-900" salariés à l'époque, se soit retrouvée dans une situation si compliquée.
La première correspond au "tournant de la désindustrialisation". "Kindy a décidé de délocaliser une grosse partie de ses productions. En faisant ça, ils ont perdu leur public." Thierry Carpentier explique par ailleurs qu'"il y a eu de lourdes erreurs de gestion" qui ont conduit à "des millions de pertes".
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"On espère qu'on a réussi à casser durablement la courbe." Lorsqu'il a repris la société, elle ne comptait plus que 59 salariés. Aujourd'hui, ils sont 110. "On espère qu’on a réussi à casser durablement la courbe", lâche Thierry Carpentier, même s'il reconnaît que "le marché est compétitif et compliqué" notamment avec la concurrence des "grandes chaînes" comme "Zara, Mango, H&M, Celio..." Pour faire face à cette concurrence, Kindy a opté pour l'innovation en proposant à ses clients un système d'abonnement de chaussettes.
D'où vient le nom Kindy ?
C'est Jean-Yves Bloquert "qui a véritablement créé et lancé la marque Kindy", raconte Thierry Carpentier. Après être "parti aux Etats-Unis", il est devenu "complètement fan de John Kennedy". De retour en France, il a eu l'idée de créer une marque de chaussettes et a choisi ce nom, par contraction de celui de Kennedy, "pour ne pas avoir de problèmes de droit".