La Banque de France relève ses prévisions de croissance à 1,4% en 2017 et 1,6% en 2018

La Banque de France est optimiste quant aux croissances des prochaines années
La Banque de France est optimiste quant aux croissances des prochaines années © PHILIPPE LOPEZ/AFP
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avec AFP , modifié à
Ces prévisions de croissance s'appuient sur une hausse des exportations et de l'inflation combinées avec une baisse du chômage. 

La Banque de France a relevé vendredi ses prévisions de croissance pour la France à 1,4% en 2017, puis 1,6% en 2018 et 2019, en raison principalement de "l'embellie de l'environnement international".

1,4% en 2017 puis 1,6% en 2018 et 2019. Ce "regain de croissance mondiale" devrait stimuler l'activité, en favorisant un "rebond des parts de marché à l'exportation", souligne l'institution monétaire dans ses projections macroéconomiques semestrielles. La Banque de France tablait jusqu'à présent sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) limitée à 1,3% cette année, puis 1,4% en 2018 et 1,5% en 2019, du fait notamment de la remontée des prix du pétrole. "Les gains de pouvoir d'achat liés à la baisse des prix du pétrole étant derrière nous, la demande intérieure, en particulier la consommation privée", devraient moins contribuer à la croissance "qu'en 2015 et 2016", persiste la banque centrale.

Une hausse des exportations. Mais ce facteur négatif devrait être compensé par la "hausse de la demande extérieure adressée à la France", notamment en provenance des autres pays de la zone euro, estime-t-elle. Les exportations françaises, malgré un début d'année décevant, devraient ainsi retrouver de l'allant en 2017, après les résultats catastrophiques de 2016 (48,1 milliards d'euros de déficit commercial). Dans ce contexte, "la contribution du commerce extérieur à la croissance serait moins négative en 2017 qu'au cours des trois dernières années, et redeviendrait positive en 2018 et 2019", juge la Banque de France.

Un recul du chômage et une hausse de l'inflation. L'inflation, très faible depuis plusieurs années (0,3% en 2017), devrait elle se redresser pour atteindre 1,2% en moyenne annuelle en 2017, tirée par la composante énergétique, puis 1,4% en 2019. Quant au chômage, il devrait continuer à reculer pour atteindre 9,1% fin 2019 (contre 9,6% à la fin du premier trimestre), à la faveur notamment d'une progression moins soutenue de la population active. "Ces perspectives d'activité et d'inflation restent sujettes à des aléas et seront impactées par les orientations de la politique économique des prochaines années", précise néanmoins l'institution monétaire.

Une progression inférieure à celle de la zone euro. Même dans ce cas de figure, "le rythme de progression" hexagonal serait "inférieur à celui de la zone euro", attendu à 1,7% cette année, prévient toutefois l'institution monétaire, qui appelle à poursuivre les efforts pour réduire le déficit. "En 2017, avec les informations dont nous disposons pour l'instant, le déficit public atteindrait 3,1% du PIB", souligne la banque centrale, qui attribue ce chiffre une hausse plus forte que prévu des dépenses.