La Bourse de Paris a fini dans le rouge mercredi (-1,48%), les investisseurs étant frileux après les derniers développements de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. L'indice CAC 40 a perdu 80,43 points à 5.353,93 points dans un volume d'échange de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,67%.
Escalade entre la Chine et les États-Unis. La cote parisienne a ouvert en recul et n'a pas réussi à se redresser par la suite, lestée par une nouvelle escalade de tensions entre Pékin et Washington. Les États-Unis ont en effet franchi une étape supplémentaire dans les hostilités avec la deuxième puissance économique mondiale, en indiquant qu'ils pourraient imposer de nouvelles taxes sur une liste additionnelle de produits chinois importés, d'un montant de 200 milliards de dollars par an. La Chine a de son côté averti qu'elle serait forcée de prendre des mesures de représailles.
"La dynamique est cassée". "Nous étions pourtant bien partis car le marché s'était pas mal redressé jusqu'à hier. Mais cette dynamique est cassée par la surenchère des tensions entre Washington et Pékin, avec des montants qui deviennent de plus en plus élevés, ce qui inquiète le marché", souligne Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France. "Nous arrivons à la saison des publications d'entreprises. Peut-être qu'en Europe nous aurons des orientations qui seront un peu plus prudentes compte tenu de ce risque encore mal appréhendé par les dirigeants", ajoute le spécialiste.
Une situation durable ? Selon lui, l'effet du calendrier pourrait aussi jouer dans les semaines à venir, en raison d'une baisse des volumes échanges durant l'été. "Le marché avait une certaine résistance car il était alimenté par d'autres éléments, comme de bonne nouvelles macroéconomiques. Mais ce genre de situation, passée la fin du mois de juillet, pourrait avoir des répercussions sur les indices un peu plus fortes que ce que l'on voit aujourd'hui", ajoute Yann Azuelos. Sur le front des indicateurs, l'agenda était peu chargé, en dehors des prix à la production aux États-Unis, qui ont progressé plus que prévu en juin.