Le premier syndicat du secteur privé a ainsi emboîté le pas de Force ouvrière, de la CFE-CGC et de la CFTC.
La CFDT a décidé jeudi de signer l'accord sur l'assurance chômage, conclu le 22 février avec le patronat, a indiqué sa négociatrice Véronique Descacq.
Un accord valide. Le premier syndicat du secteur privé emboîte ainsi le pas de Force ouvrière, de la CFE-CGC et de la CFTC, dont les instances ont approuvé l'accord début mars. Seule la CGT ne l'a pas signé. Comme l'accord sur la formation professionnelle, également conclu le 22 février et signé par les quatre mêmes syndicats, l'accord sur l'assurance chômage est valide, car il a reçu l'aval de syndicats représentant plus de 50% des salariés du privé.
Une réforme proche de l'accord. L'accord prévoit une indemnisation pour les salariés qui démissionnent en vue d'une reconversion professionnelle. Il demande par ailleurs aux branches professionnelles de réduire, par la négociation, le recours aux contrats courts. Dans un premier temps, la CFDT avait suspendu sa signature de l'accord au sort que lui réserverait le gouvernement. Entre temps, l'exécutif a annoncé sa réforme de l'assurance chômage, qui s'inspire en grande partie de l'accord, même s'il ne le suit pas à la lettre, notamment sur l'indemnisation des démissionnaires. Le droit sera mobilisable "tous les cinq ans", au lieu de sept. Il sera, en outre, accessible aux démissionnaires souhaitant créer leur entreprise, alors que les partenaires sociaux, après l'avoir un temps envisagé, avaient finalement écarté cette possibilité.