La CGT pourrait perdre sa place de première organisation syndicale de salariés au profit de la CFDT lors des prochaines élections professionnelles en 2017, a déclaré mercredi son secrétaire général, Philippe Martinez.
Déjà talonnée en 2013. "On a une crainte, (c'est) de ne plus être la première organisation syndicale" à l'occasion de la prochaine mesure de la représentativité en 2017, a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). La CGT a recueilli 26,77% des voix en 2013, talonnée par la CFDT (26%).
Une question d'implantation. "On a fait une analyse pointue, et on constate - c'est le plus gros problème - qu'il y a un différentiel de 300.000 électeurs entre la CFDT et nous", a-t-il poursuivi, ce qui signifie que ce sont "300.000 électeurs (qui) peuvent voter pour la CFDT et pas la CGT". "Cela pose la question de notre implantation dans les entreprises", a dit Philipe Martinez, ajoutant : "Notre premier objectif, c'est de réduire le nombre d'endroits où nous ne sommes pas présents".
Un nombre d'adhérents en baisse. La CGT, le plus ancien syndicat français, a perdu du terrain ces dernières années dans des bastions comme la SNCF ou la fonction publique. La centrale, qui tiendra son 51ème congrès du 18 au 22 avril à Marseille, au cours duquel Philippe Martinez devrait être réélu, comptait 676.623 adhérents à fin 2014, en baisse de 2% par rapport à l'année précédente. La CFDT revendique de son côté 868.600 adhérents.