La Commission européenne a annoncé mardi avoir donné son feu vert, sous conditions, au plan de restructuration du spécialiste français du nucléaire, Areva.
4,5 milliards d'euros injectés. L'exécutif européen a indiqué dans un communiqué avoir "conclu que le projet de la France d'octroyer une aide à Areva sous la forme d'une injection de capitaux de 4,5 milliards d'euros est conforme aux règles de l'UE en matière d'aides d'État", l'assortissant toutefois de conditions. "Le plan de restructuration d'Areva permettra à l'entreprise de devenir viable sans fausser indûment la concurrence au sein du marché unique", a estimé la Commission européenne.
Un feu vert soumis à conditions. Mais selon le communiqué, "le versement de l'aide est subordonné à certaines conditions, notamment la conclusion positive des essais en cours par l'Agence de sûreté nucléaire française concernant la cuve du réacteur nucléaire de Flamanville III et l'autorisation de la cession de l'activité réacteurs d'Areva en vertu des règles de l'UE sur les concentrations". Pour les essais sur la cuve, Areva et EDF s'étaient dit confiants d'une conclusion positive. Areva avait obtenu à la mi-décembre la promesse d'investisseurs étrangers de renflouer en partie le futur groupe recentré sur le cycle du combustible, mais il était encore dans l'attente du feu vert de Bruxelles sur son projet d'augmentation de capital d'un total de 5 milliards d'euros. L'Etat français détient actuellement près de 87% d'Areva.