C'est la deuxième compagnie française après Air France : Aigle Azur (1.400 salariés) fait face depuis quelques semaines à d'importantes difficultés consécutives à une diversification mal maîtrisée dans les vols long-courrier. Ses clients habituels commencent à s'inquiéter, notamment ceux qui la choisissent pour rejoindre l'Algérie, destination sur laquelle elle est très présente.
En juin dernier, Aigle Azur a dû se séparer de l’un de ses 12 avions, un Airbus A320, un coup dur juste avant l’été et les départs en vacances. Cette situation inquiète certains clients habitués du vol Paris-Alger, vol dont la compagnie s’est fait la spécialité. Ils étaient présents vendredi devant l’agence parisienne d’Aigle Azur. "Bien sûr que ça m'inquiète ! Si Aigle-Azur ne vole pas, il y aura moins d'avions", prédit logiquement un client. "J'espère que mon retour ne sera pas compromis", abonde un autre.
La direction assure que les vols seront assurés
C’est justement l’une des craintes qui montent : Aigle Azur ne va-t-elle pas être obligée d’annuler des vols avant la fin des vacances ? "Non", répond la direction, qui promet que "tous les vols seront assurés cet été".
Il n’empêche : la compagnie reconnait dans un communiqué faire face à des difficultés. Elle affirme "travailler sur différents projets" pour assurer, dit-elle, sa "pérennité". La direction reste très discrète sur les pistes étudiées. Mais deux semblent tenir la corde : revoir à la baisse le nombre de ses créneaux de vol à Orly ou carrément fermer une destination.