L'embellie se confirme bel et bien dans l'Hexagone. La croissance devrait accélérer en 2017 pour atteindre 1,6%, un niveau "inédit" depuis 2011, permettant au chômage de poursuivre son reflux, selon la note de conjoncture de l'Insee publiée mardi.
"L'économie française affiche une croissance solide depuis deux trimestres, qui ne faiblirait pas d'ici la fin de l'année", a résumé Dorian Roucher, chef de la division Synthèse conjoncturelle à l'Institut national de la Statistique (Insee), lors d'une conférence de presse.
Le taux de chômage continuerait sa baisse. Dans le détail, le produit intérieur brut (PIB), qui a progressé de 0,4% au premier trimestre, devrait augmenter de 0,5% aux deuxième et troisième trimestres, puis de 0,4% au dernier trimestre, selon l'organisme public. En 2016, la croissance s'est établie à 1,1%.
Le taux de chômage devrait pour sa part poursuivre sa baisse entamée fin 2015 et s'établir à 9,4% de la population active fin 2017, un chiffre inférieur de 0,6 point à son niveau de fin 2016. Par ailleurs, l'institut prévoit la création de 222.000 emplois, contre 255.000 l'an dernier. L'essentiel de ces créations se ferait dans les services, tandis que l'industrie continuerait à perdre des emplois.
Prévisions plus optimistes que celles de la Banque de France et du FMI. Avec sa prévision de croissance pour 2017, l'Insee se montre plus optimiste que la Banque de France, le FMI et la Commission européenne, qui tablent sur 1,4%. Le précédent gouvernement prévoyait, lui, une croissance de 1,5%. Avec une hausse de 1,6% de son PIB, l'Hexagone se rapprocherait du niveau de croissance de la zone euro, évalué par l'institut à 1,8% pour 2017.
Une potentielle bonne nouvelle pour le gouvernement, qui s'attelle à la préparation du budget pour l'année prochaine et attend les résultats de l'audit commandé à la Cour des comptes sur les finances publiques, et en particulier sur le déficit public à attendre.