Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a annoncé sa démission après sa défaite "extraordinairement claire" dimanche au référendum sur son projet de réforme constitutionnelle. Matteo Renzi n'a recueilli qu'à peine plus de 40% des voix en faveur de sa proposition de réduction des pouvoirs du Sénat et des régions, un résultat encore pire que celui prédit par les instituts de sondage. L'issue de ce référendum inquiète directement la zone euro et Bruxelles.
Inquiétudes économiques. Les préoccupations sont surtout économiques pour la zone euro. A Bruxelles, on a des sueurs froides s'il y a des turbulences dans la troisième économie de la zone euro. L'inquiétude est double lundi matin. D'abord, il y a les banques italiennes qui sont très fragiles. Deux d'entre elles ont besoin d'argent pour éviter la faillite. Et pas sûr que les investisseurs se bousculent pour venir dans un pays déstabilisé.
Il y a aussi une autre inquiétude à Bruxelles autour de l'Etat italien. Avec sa dette colossale, plus de 130% du PIB, les taux italiens remontaient ces derniers jours sur les marchés. Ce qui veut dire que ça coûte plus cher au pays d'emprunter de l'argent. Une situation qui pourrait devenir rapidement insoutenable pour Rome.
Un risque de crise ? Est-ce qu'il existe un risque de replonger dans une crise de la zone euro comme celle qu'on a connue avec la Grèce ? C'est en tout cas le pire scénario avancé et qui inquiète déjà les marchés en chute lundi matin. Mais attention, il n'y a que des incertitudes. Et surtout, en coulisses, la Banque centrale européenne (BCE) est prête à dégainer. Elle a déjà prévenu qu'elle ferait tout pour rétablir la confiance.
Les ministres de la zone euro ont rendez-vous lundi matin à 10h pour discuter de toutes les mesures et sorties de crise à adopter.