La dette publique de la France a atteint 99% du PIB à la fin du deuxième trimestre, restant sous le seuil symbolique des 100%, à 2.299,8 milliards d'euros, après intégration par l'Insee de la dette de la SNCF.
La dette calculée après ce nouvel élément est en diminution de 0,3 point par rapport au premier trimestre, selon le communiqué de l'Insee vendredi. Avant l'intégration de la dette de la SNCF, l'endettement public atteignait fin mars 97,6% du PIB.
La dette de la SNCF pèse lourd. L'Insee tient désormais compte du reclassement de la SNCF en administration à compter du premier trimestre 2016, alors que le gouvernement a officiellement prévu de reprendre la dette de la SNCF, en deux temps, en 2020 et 2022. La dette brute de la SNCF est proche de 50 milliards d'euros, dont environ 10 milliards étaient déjà inscrits dans les comptes de l'État.
Selon le nouveau mode de calcul de l'Insee, la dette publique de la France a dépassé le total de la richesse nationale au deuxième trimestre 2017, atteignant 100,9% du produit intérieur brut (PIB), avant de commencer à décroître à 99,8% au 3ème trimestre 2017, puis à 98,5% au 4ème.
Une dette en hausse avant une nouvelle baisse. Au premier trimestre de cette année, elle a de nouveau augmenté à 99,3%, la dette de l'Etat progressant traditionnellement durant les six premiers mois de l'année avant de retomber ensuite. Au deuxième trimestre 2018, si la dette publique a diminué en pourcentage du PIB, elle a en revanche progressé de 5,2 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent, précise l'Insee. La contribution de l'État à la dette a augmenté au 2ème trimestre de 19,5 milliards d'euros, tandis que celle des administrations de sécurité sociale (Asso) a décru de 11,7 milliards d'euros.