La Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) accuse PSA d'avoir vendu près de deux millions de véhicules dont le moteur fonctionne selon des stratégies frauduleuses, rapporte Le Monde de samedi, citant des extraits d'un rapport transmis à la justice.
Tricherie lors du test d'homologation ? Le quotidien ajoute que la DGCCRF estime que PSA a réalisé une "économie frauduleuse d'investissement" en intégrant un dispositif qui modifie le comportement du moteur pour être en conformité avec les normes d'émissions de polluants uniquement lors du test d'homologation plutôt que d’investir dans le développement loyal d'un moteur conforme à la réglementation et dans des technologies plus efficaces en matière de dépollution.
Baisse du titre en Bourse. En Bourse, l'action PSA creusait ses pertes après la publication de l'article du Monde. Vers 11h30, le titre perdait 3,8% à 17,89 euros, contre plus de 18,10 euros auparavant.
PSA rejette les accusations. "PSA dément toute stratégie frauduleuse et réaffirme avec force la pertinence de ses choix technologiques", a déclaré un porte-parole du constructeur. Il a répété que le groupe n'avait pas équipé ses véhicules d'un "defeat device", en référence au logiciel truqueur au centre du scandale Volkswagen, et rappelé que les calibrations de PSA visaient à privilégier la réduction des oxydes d'azote (NOx) en ville et la réduction des émissions de CO2 sur route.