François Hollande a estimé vendredi que la France était "sur un sentier de croissance même si elle est encore trop faible", commentant l'annonce par l'Insee d'une progression de 0,2% du PIB au troisième trimestre.
"Le pays tout entier" doit retrouver "sa cohésion". "Nous avons pris (...) des mesures qui ont permis de redresser les comptes du pays et de retrouver un sentier de croissance même si elle est encore trop faible", a déclaré le chef de l'État lors d'un discours à l'occasion du 70ème anniversaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE). "Mais ce n'est pas simplement avec la croissance que nous devons retrouver de la cohésion" mais en réunissant "le pays tout entier dans toute sa diversité sur un projet commun", a-t-il observé.
Un petit tacle à Nicolas Sarkozy. Le CESE, a souligné François Hollande, est "l'un des lieux de la République où des intérêts opposés peuvent apprendre à se connaître et à se reconnaître". Prenant, sans le nommer, le contre-pied de Nicolas Sarkozy qui avait dans son collimateur les corps intermédiaires représentés au sein du CESE, le chef de l'État leur a rendu un hommage appuyé, jugeant qu'ils étaient "utiles à la démocratie, pas seulement par rapport aux intérêts qu'ils représentent mais par rapport à l'intérêt général". "Dans le contexte que vous connaissez, qui est grave, d'une défiance à l'égard des institutions (...), votre conseil peut être une réponse à ce malaise civique dont les extrêmes peuvent s'emparer", a-t-il encore souligné.
"La création d'un droit à la participation citoyenne". Le chef de l'État a par ailleurs évoqué "la création d'un droit à la participation citoyenne" dont le CESE serait le "garant" et qui "enrichir(ait) la procédure législative", au-delà des pétitions citoyennes. "La démocratie du quotidien doit permettre d'engager des consultations sur des grands sujets" et "vous devez pouvoir porter ces débats", a-t-il fait valoir. "Le sujet majeur de la société française, c'est sa confiance dans l'avenir", a rappelé François Hollande, mettant en garde une nouvelle fois contre le "risque" de "fragmentation" et de "ruptures".