Gabriel Attal vient d'officialiser la future réforme de l'assurance chômage qui entrera en vigueur le 1er décembre prochain. La durée d'indemnisation maximale sera réduite et les conditions d'accès seront durcies. Sur ce point précis, à travers ce que les syndicats dénoncent comme étant un nouveau tour de vis, la France entrerait dans les standards en vigueur chez ses voisins européens.
Aujourd'hui, il faut avoir travaillé six mois sur les deux dernières années pour toucher le chômage. Bientôt, il en faudra huit sur une période plus courte. Un dispositif qui reste plus strict qu'en Italie, où il suffit d'avoir travaillé 30 jours sur la dernière année, mais qui est similaire au système allemand et à celui d'autres pays européens.
"Le système français était parmi les deux ou trois plus avantageux d'Europe"
"En dehors du niveau d'indemnisation, on peut dire que dans tous les compartiments du système, le système français était parmi les deux ou trois plus avantageux d'Europe. Passer à huit mois sur 20 pour être éligible place la France à peu près dans la moyenne européenne. Dans une majorité de pays, il faut avoir travaillé 12 mois", explique Bertrand Martinot, économiste à l'Institut Montaigne.
Comme ses voisins, la France durcit les règles, mais le taux de chômage dans notre pays reste encore supérieur à la moyenne, même s'il a diminué ces dernières années. Mais il faut aller plus loin et cette réforme, dont l'objectif est de booster l'emploi, doit permettre d'atteindre cet objectif, assure Marc Ferracci, député Renaissance. "Dès la mise en œuvre de la réforme, les personnes concernées auront une contrainte supplémentaire. Cela produit donc des effets plus rapides", assure-t-il. Avec cette mesure, le gouvernement espère ramener 90.000 personnes vers l'emploi.