Ce retour réussi sur les marchés "confirme la marche positive de l'économie grecque", a assuré le gouvernement. La Grèce a émis trois milliards d'euros mardi à échéance cinq ans, avec un taux d'emprunt de 4,625%. Il s'agissait de sa première opération financière de ce type depuis 2014.
La demande pour cet emprunt, qui combinait à la fois l'émission de nouveaux titres et une opération d'échange de celui à cinq ans émis en 2014, a atteint au total 6,5 milliards d'euros, a précisé Frédéric Gabizon, qui pilote l'opération pour HSBC. Le gouvernement d'Alexis Tsipras s'est félicité du retour de la Grèce sur le marché obligatoire, estimant qu'il s'agit "d'un succès absolu".
Un taux plus faible qu'en 2014. Le coupon de la nouvelle émission, soit le taux d'intérêt annuel de l'obligation, s'élève pour sa part à 4,375% et les trois milliards émis se divisent à parts égales entre la nouvelle émission et l'opération d'échange. Le taux d'emprunt ou rendement, c'est-à-dire ce que va rapporter le prêt sur l'ensemble de sa durée, s'établit lui à 4,625%. En 2014, pour son premier retour sur les marchés depuis la crise de la dette de 2010, le rendement avait atteint 4,95% pour une obligation également à cinq ans.
Un emprunt monté avec plusieurs banques. L'opération a été menée dans le cadre d'une syndication. Contrairement à une adjudication classique qui obéit à une forme de système d'enchères, l'emprunt syndiqué est plus souple et consiste à monter l'opération directement avec plusieurs banques en lien avec les investisseurs intéressés par les obligations émises. Outre HSBC qui pilotait l'opération, les banques BNP Paribas, Bank of America Merrill Lynch, Citi, Deutsche Bank et Goldman Sachs ont également participé à cet emprunt.