On voit passer beaucoup de publicités en ce moment pour la "fibre". Les opérateurs télécom promettent une connexion internet plus rapide qu’avec le réseau haut-débit traditionnel. Mais derrière ce terme, une bataille se joue en coulisses car tous ne proposent pas le même service qu’ils appellent "fibre". Le gouvernement vient de trancher, avec un arrêté paru au Journal officiel vendredi.
Une histoire de longueur de câble. Vraie fibre ou fausse fibre, cela fait des mois que les opérateurs télécoms se battent sur un point de vocabulaire. D’un côté SFR, qui assure être le plus avancé en France dans le déploiement de son réseau, et de l’autre côté, Orange, Free et Bouygues télécom, qui sont un peu plus en retard. Et pour cause, eux promettent qu’ils font de la vraie fibre.
Alors quelle est la différence ? C’est une histoire de longueur de câble. Orange, Free et Bouygues télécom installent la fibre jusque dans chaque logement, tandis que SFR l’installe jusqu’au pied des immeubles, et ensuite, ce sont les fils classiques déjà installés qui prennent le relais jusque dans les logements.
SFR va déposer un recours. Le gouvernement a donc tranché et on peut dire qu’SFR a perdu une bataille. Sa technologie est toujours autorisée mais dans ses publicités, l’opérateur devra être plus précis qu’aujourd’hui notamment sur la vitesse de connexion. Logiquement, le débit est le même avec la fibre de SFR qu’avec celle des autres opérateurs quand on surfe sur internet. En revanche, c’est un peu moins performant quand on envoie des fichiers, des photos, des emails. SFR a déjà annoncé qu’il comptait déposer un recours contre cette décision qu’il juge injustifiée et techniquement irrecevable.