La revalorisation automatique du Smic au 1er janvier ne devrait être que de 1,54%, et non de 1,8% comme évoqué par le gouvernement ces dernières semaines, en raison du net du ralentissement de l'inflation en novembre, selon le calcul de l'AFP jeudi. Le gouvernement annoncera officiellement la hausse du Smic le 19 décembre.
Mais s'il s'en tient à la revalorisation automatique, sans coup de pouce comme il l'a répété à plusieurs reprises, cela signifie que le Smic horaire passera de 9,88 à 10,03 euros brut et le Smic mensuel de 1.498,47 à 1.521,56 euros brut (pour 151,67 heures de travail).
L'impact de la chute des prix du pétrole. Le président du groupe d'experts sur le Smic, Gilbert Cette, a confirmé que la hausse serait de 1,5% et non de 1,8% comme envisagé jusqu'ici "en raison de la chute des prix du pétrole".
Chaque année, au 1er janvier, le salaire minimum de croissance (Smic) bénéficie d'une hausse mécanique, calculée selon deux critères : l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
Mais la hausse des prix à la consommation a ralenti à 1,9% en novembre sur un an après avoir atteint 2,2% en octobre, sous l'effet de la baisse des prix de l'énergie "dans le sillage des cours du pétrole", selon l'Insee, qui a publié ce chiffre jeudi matin.
Le gouvernement a promis 100 euros net de plus en 2019 pour les salariés au Smic. Par ailleurs, Emmanuel Macron a promis que les salariés au niveau du Smic gagneraient 100 euros net de plus en 2019, mais sans que cela coûte un euro à l'employeur. Mais le gouvernement et sa majorité peinent à traduire cet engagement présidentiel, qui passera principalement par une revalorisation de la prime d'activité.