La hausse des prix à la consommation a légèrement ralenti en juin sur un an (+0,7% contre +0,8% en mai) et les prix sont restés stables sur un mois, a indiqué jeudi l'Insee dans ses estimations définitives. Cette évolution est due à un fort ralentissement des prix de l'énergie le mois dernier, qui ont progressé sur un an au rythme le plus faible depuis octobre 2016 (+1,9%), a souligné l'organisme en charge des statistiques publiques.
Sur un mois, les prix de l'énergie ont baissé pour le quatrième mois consécutif (-1,1% après -0,3% en avril et -1,5% en mai). Selon l'Insee, ce nouveau recul mensuel "résulte exclusivement de celui des produits pétroliers (-2,2%), ceux du gaz naturel et du gaz de ville restant stables.
Les prix des services en légère augmentation. En juin, les prix des services ont connu une hausse de 0,3% en raison d'un rebond saisonnier des prix des services de transport aérien (+5% sur un mois, 2,4% sur un an). Sur un mois, les prix de l'alimentation se sont repliés de 0,3% après un rebond à +0,7% en mai, mais ils ont bondi de 0,8% sur un an. Quant aux prix des produits manufacturés, ils sont restés pratiquement stables sur un mois (+0,1%), mais leur recul s'atténue sur un an (-0,3% après -0,7%).
Le taux du livret A en hausse ? En moyenne, l'inflation hors tabac en glissement annuel sur les six premiers mois de l'année ressort à 1,05%, un résultat de nature à justifier une hausse du taux du livret A, qui est actuellement fixé à 0,75%. La Banque de France avait annoncé à l'été 2016 une modification des règles de calcul utilisées pour déterminer cette rémunération. La nouvelle formule se fonde comme par le passé sur l'évolution de l'inflation hors tabac et des taux sur le marché monétaire, mais prend désormais en compte des données lissées sur six mois afin de limiter les effets de volatilité.
Il reste toutefois possible de déroger à cette formule. Au cas où son application stricte ne conviendrait pas au gouverneur de la Banque de France, celui-ci peut se prévaloir de circonstances exceptionnelles pour ne pas l'appliquer dans la recommandation qu'il formule auprès des services de l'Etat, à qui revient la décision finale. Chaque année, la révision du taux du livret A, produit d'épargne le plus populaire en France, est une décision éminemment politique.