Habitat abdique. Après plusieurs années compliquées, la célèbre marque de meubles, qui a accompagné de nombreux Français dans des aménagements, vient de demander son placement en redressement judiciaire. Depuis 2019, peu de temps avant son rachat par l'homme d'affaires Thierry Le Guénic, le groupe accusait déjà une perte annuelle de 26 millions d'euros. Un déficit concordant avec une chute du chiffre d'affaires constante.
La semaine dernière, Habitat avait annoncé la fermeture de huit magasins, dont l'un des plus prestigieux, dans le centre de Paris. Une situation faisant naître l'anxiété chez les 500 salariés d'Habitat. Selon les représentants du personnel, des centaines d'emplois sont menacés. "Les salariés d'Habitat se retrouvent confrontés à une situation qu'ils ne maîtrisent pas. Leur seule crainte, c'est d'être licenciés du jour au lendemain. Donc, il y a un sentiment d'injustice très profondément ancré chez eux", témoigne pour Europe 1, Stéphane Le Roux, chargé de la branche ameublement, à la CGT.
Une hausse des coûts fatale
De son côté, le groupe affirme que les salariés qui perdront leur poste seront reclassés. Pour justifier cette demande en redressement judiciaire, la direction met en cause la hausse du coût des matières premières, de l'énergie et des transports, ainsi que la gestion des dirigeants précédents.