C'est un jour de bonnes nouvelles sur le front de l'emploi. Les chiffres du chômage sont tombés, et ils sont encourageants : le nombre de chômeurs (catégorie A) a enregistré une baisse de 5,5% au troisième trimestre en France (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent, soit 206.000 inscrits en moins, à 3,544 millions. Invitée mercredi dans La France bouge, la ministre déléguée à l’Insertion Brigitte Klinkert est elle aussi venue avec une annonce. "D'ici la fin de l'année, il y aura au moins 50.000 nouveaux emplois dans l'insertion. Et d'ici fin de l'année prochaine, 110.000 emplois", a-t-elle déclaré. "Ça veut dire 110.000 solutions pour des personnes fragiles", défend-elle.
Un plan de plus de 500 millions d'euros pour l'insertion
Une entreprise d’insertion est une entreprise dont la finalité est de proposer un emploi à des personnes qui en sont éloignées, en contrepartie d'une aide de l'État. "Depuis que j'ai été nommée ministre de l'Insertion, nous avons beaucoup travaillé à simplifier les procédures, à créer des emplois dans le domaine de l'insertion. Parce que nous sommes dans une crise sanitaire et toutes les entreprises ont souffert et continuent à souffrir. Donc il fallait être aux côtés des entreprises de l'insertion qui sont les entreprises comme les autres et qui emploient les plus fragiles de notre société", résume la ministre déléguée au micro d'Élisabeth Assayag et Emmanuel Duteil.
Ces emplois s'inscrivent dans le cadre d'un plan de plus de 500 millions d'euros, mis en place depuis l'arrivée de Brigitte Klinkert au gouvernement, en juillet 2020. "Quand je suis arrivé au ministère, j'ai constaté qu'au printemps 2020, ce sont près de 45.000 d'emplois dans l'insertion qui ont été détruits. Ça veut dire environ 45.000 emplois destinés aux plus fragiles. Donc, il fallait les refaire. Ça a été ma priorité et ils ont été refaits. Ils sont revenus, si je puis dire, fin décembre 2020. Fin décembre 2020, nous avions les mêmes chiffres d'emploi dans l'insertion que fin 2019", a-t-elle défendu.
"La première porte à laquelle vous frappez, c'est la bonne"
"Il s'agissait aussi de simplifier. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la première porte à laquelle vous frappez (Pôle emploi, le Département, une mission locale, ndlr), eh bien c'est la bonne porte. Derrière, nous, on fait le reste. Ça veut dire que le référent que vous avez rencontré va se mettre en contact avec les autres", poursuit la ministre.
Reste à savoir si cela aidera à améliorer le moral des Français. Selon l'Insee, en effet, le moral des ménages est reparti à la baisse en octobre, les Français s'inquiétant davantage pour leur situation financière à venir et leur capacité d'épargne future.