C’est la grande réforme du début de quinquennat d’Emmanuel Macron. Et pourtant, elle ne suffira pas à faire baisser le chômage, selon plusieurs économistes. Parmi eux, Gilbert Cette, professeur à l’Université d’Aix, et Patrick Artus, directeur de la recherche économique chez Natixis, invités de Patrick Cohen dans Europe Matin, mardi. "Il ne faut pas en attendre la solution du chômage massif en France", a prévenu le premier. "C’est un facteur permissif pour créer des emplois, mais en soi, ça ne crée pas des emplois", a abondé le second.
"Il y a toute une palette". "C’est l’un des éléments de la solution, parmi beaucoup d’autres : réforme sur le marché des biens, sur le marché du travail de la formation professionnelle, de la fiscalité, qui est très dissuasive à l’investissement et surtout à l’investissement innovant", a précisé Gilbert Cette. "Il y a toute une palette. Cette réforme est un des éléments, mais seulement un des éléments", a-t-il insisté.
"Réformer le Code du travail de suffit pas". "Un mauvais Code du travail avec des obstacles à l’embauche, comme le coût du licenciement ou l’impossibilité de dialogue dans l’entreprise, ça empêche de créer des emplois quand par ailleurs les entreprises ont envie de créer des emplois. Mais le réformer ne suffit pas", a développé Patrick Artus. "Ça créera des emplois si par ailleurs on va, et ça va être probablement fait, beaucoup baisser les cotisations sociales sur les bas salaires ; si la demande internationale reste suffisamment forte, ce qui est le cas aujourd’hui ; si les entreprises ont envie d’investir et il y a une mesure massive qui est la réforme de la fiscalité sur le revenu du capital".
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