Le Premier ministre Manuel Valls a estimé lundi, en clôturant les travaux de la quatrième conférence sociale, que "l'immobilisme condamnerait à terme notre modèle social". Il a aussi annoncé que les orientations de la réforme du Code du travail seront annoncées le 28 octobre prochain.
Deux phases de concertation. Ce chantier sera long, a souligné le chef du gouvernement, mais il doit commencer dès le projet de loi qui sera présenté début 2016 par la ministre du Travail, Myriam El Khomry. "Myriam El Khomry a engagé une concertation avec vous depuis plusieurs semaines, la plupart d'entre vous lui avait adressé une contribution", a-t-il dit. "Le 28 octobre (...) nous indiquerons les orientations du projet de loi. Une seconde phase de concertation s'engagera à partir de là sur le projet de loi lui-même jusqu'à la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Distribution de bons et de mauvais points. "Soyons conscients que l'immobilisme ne fait que nous affaiblir collectivement, et qu'à terme, il condamnerait notre modèle social", a lancé le Premier ministre, ajoutant en répliquant, sans le nommer, à Jean-Claude Mailly (FO): "confondre mouvement et autoritarisme, c'est ne plus laisser qu'une option : le conservatisme". "C'est donc avec vous, qui faites le choix du mouvement, du dialogue, du progrès, que mon gouvernement continuera d'avancer et d'assumer toutes ses responsabilités", a-t-il dit. "Aujourd'hui, certains donnent des armes aux adversaires du dialogue social", a estimé le Premier ministre pour qui "l'alternative est simple : soit nous donnons raison à ceux qui parient sur l'échec de tout dialogue (...), soit nous faisons la démonstration que le dialogue social permet de transformer notre pays". La CGT, principal syndicat de France, avait décidé de boycotter cette quatrième conférence sociale du mandat de François Hollande.
Les violences à Air France condamnées. Revenant sur les "événements qui se sont produits au sein d'Air France", le chef du gouvernement a estimé que "jamais rien ne justifie les menaces, l'humiliation de l'autre. Le dialogue, ce n'est pas la violence", même s'il peut y avoir de "l'inquiétude" et de la "colère", a-t-il dit. Selon Manuel Valls, "ces événements sont une négation de la vision que tous, ici, nous portons".