La reprise des chantiers navals STX France par le groupe italien Fincantieri sera bouclée avant l'élection présidentielle d'avril-mai, a déclaré mercredi le secrétaire d'État à l'Industrie. Christophe Sirugue a confirmé que l'État entendait conserver sa minorité de blocage de 33% dans l'entreprise mais a estimé que la nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire, préconisée par exemple par l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, n'était pas la solution.
Signature autour du 15 février. Une double négociation est en cours : d'une part entre Fincantieri et STX Offshore & Shipbuilding, maison-mère sud-coréenne actionnaire à 66% contrainte de vendre STX France en raison de ses difficultés financières et d'autre part entre le constructeur naval italien, accepté comme repreneur par un tribunal de commerce de Séoul, et l'État français. "Signature probablement autour du 15 février et closing (finalisation) probablement en avril", a précisé Christophe Sirugue, qui veut mettre à profit ce court laps de temps pour conclure un double pacte d'actionnaires.
Maintenir le site et les 7.000 emplois. Le premier, global, entre l'État français et Fincantieri, doit permettre le maintien du site de Saint-Nazaire et de ses 7.000 emplois, sous-traitants compris, et de s'assurer que le carnet de commande de STX France ne sera pas ventilé ailleurs, de préserver le savoir-faire et la propriété industrielle des chantiers français, ainsi que l'accès aux infrastructures pour le constructeur naval militaire DCNS. "DCNS (dont l'État français est actionnaire à hauteur de 62%) entrera dans le capital (de la future entité). Nous le souhaitons", précise Christophe Sirugue. À quelle hauteur ? "Cela dépendra notamment des autres acteurs que Fincantieri pourrait amener, a souligné le secrétaire d'État.