Une économie de plus de 100 millions d'euros n'est pas négligeable pour une entreprise, même pour un groupe qui a renoué avec les bénéfices en 2016. Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé lundi la commande de 30 trains par la SNCF pour ses lignes Intercités, d'un montant total de 250 millions d'euros, nettement moins élevé que le prix qu'avait anticipé l'entreprise publique.
Le modèle des trains commandés explique cet écart. Promis par le gouvernement depuis début 2016, l'achat de ces 30 trains était estimé à 360 millions d'euros fin février, selon une convention de financement signée notamment par l'État et la SNCF. Comment expliquer cet écart entre l'estimation et le coût de ces trains ? La différence de prix tient notamment au détail de la commande finalement passée. Sur les 30 rames, 19 seront "au confort grandes lignes" (modèle Coradia Liner) et 11 "au confort régional" (modèle Regiolis).
Le type de motorisation (électrique ou "bimode" électrique et diesel) et le nombre de places (165 ou 300) varieront aussi. Ces trains seront affectés à partir de septembre 2018 aux lignes Intercités Paris-Amiens-Boulogne, Paris-Bourges-Montluçon, Clermont-Ferrand-Nîmes, Toulouse-Hendaye, Bordeaux-La Rochelle et Bordeaux-Limoges.
La moitié des usines françaises d'Alstom mises à contribution. Ils s'ajouteront aux 34 rames Coradia Liner commandées par la SNCF fin 2013, pour 350 millions d'euros, et dont les premiers exemplaires ont été livrés en novembre. La moitié des usines d'Alstom en France participent à la conception et à la fabrication des trains Coradia, assemblés à Reichshoffen (Bas-Rhin).