La SNCF a dévoilé jeudi son "plan TER 2020" qui vise à "vendre moins cher aux régions" l'exploitation des trains, pour "attirer plus de voyageurs" et se placer "en pole position" avant l'ouverture de ce marché à la concurrence.
Nombre de voyageurs en baisse. Avec un trafic en baisse et des coûts en hausse, "l'équation économique est en danger", a déclaré lors d'une conférence de presse Franck Lacroix, directeur des TER au sein de SNCF Mobilités. Environ 7.000 trains et 1.300 cars TER transportent chaque jour 900.000 passagers, dont une moitié d'abonnés. Après un bond de 50% en dix ans, le nombre de voyageurs a baissé de 4,4% entre 2012 et 2015 et "la tendance se poursuit" cette année, conséquence d'un "défaut d'attractivité de notre offre", a-t-il reconnu.
"Sortir de l'impasse". Le montant facturé aux régions a pourtant continué d'augmenter, malgré les "plans de performance" de la SNCF et une inflation quasi nulle. Sur 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 2,9 milliards proviennent désormais des régions, tandis que "la part des recettes directes ne cesse de diminuer". "Nous sortirons de l'impasse", a-t-il affirmé, s'engageant à "vendre moins cher aux régions" et à "partir à la conquête de nos nouveaux clients".
Départs en retraite non remplacés. La SNCF va pour cela "revisiter en profondeur [son] offre" de transport régional, déclinée en trois "concepts": TER Chrono pour "des liaisons rapides entre grands pôles régionaux" (Dijon-Besançon), TER Citi dans les "territoires métropolitains denses" (Rennes-Vitré) et TER Proxi pour "une desserte plus fine des territoires moins denses" (Toulouse-Rodez). En parallèle, "on va s'attacher à réduire nos coûts de structure (...) en conservant notre expertise", a ajouté Franck Lacroix, qui prévient qu'il "ne remplacera probablement pas tous les départs à la retraite" d'ici 2020.