C'est bientôt la fin de l'avantage fiscal dont bénéficie le gazole. La taxation de ce carburant augmentera d'un centime par litre en 2016 et 2017, tandis que celle de l'essence sera réduite du même montant sur la même période, a annoncé mercredi Matignon. Cette décision intervient en plein scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen, qui a relancé le débat sur le carburant préféré des Français.
"En finir avec la diésélisation massive". Matignon propose ainsi "le principe d'un rapprochement en 5 ans entre le prix du gazole et celui de l'essence", qui sera proposé au Parlement. Le but : en finir avec la "diésélisation massive du parc automobile" en France, en mettant fin au "traitement fiscal favorable" dont bénéficie historiquement le gazole en France, "avec une taxation TTC inférieure de près de 20 centimes par litre par rapport à l'essence". Cette décision a été prise Matignon à l'issue d'une réunion d'arbitrage qui a réuni Manuel Valls, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, et Michel Sapin, ministre des Finances.
La prime à la conversion renforcée. Le gouvernement promet en outre que les recettes dégagées seront utilisées "pour financer l’allègement de la fiscalité locale des contribuables modestes, et notamment des retraités, conformément à ses objectifs de justice sociale, partagés par la majorité parlementaire". En outre, pour "accélérer le renouvellement du parc", le gouvernement entend "renforcer la prime à la conversion, en élargissant son assiette à tous les véhicules diesels de plus de 10 ans et en portant le montant de la prime d'achat de 500 euros à 1.000 euros".