Le Groupe Lactalis a annoncé lundi qu'il allait augmenter son prix d'achat du lait aux producteurs et a demandé à la grande distribution "un hausse des prix de vente de (ses) produits" en magasin. "Le Groupe Lactalis, suite à des échanges avec les principales organisations de producteurs, a annoncé que le prix du lait qui sera payé aux producteurs sera à nouveau en forte augmentation sur les trois prochains mois", pour atteindre "plus de 350 euros/1.000 litres dès le mois d'août 2017", indique-t-il dans un communiqué. Le numéro un français du lait s'attend à "un engagement similaire de la part des distributeurs", ajoute-t-il.
+18% d'ici septembre par rapport à 2016. Le prix payé aux producteurs ira de 340 euros/1.000 litres en juillet à 350 euros/1.000 litres en août et 360 euros/1.000 litres en septembre pour atteindre à fin septembre 2017, une "progression de plus de 18% par rapport à l'année 2016". "Cette évolution, attendue par les producteurs de lait suite aux réelles difficultés de 2016, doit nécessairement s'accompagner d'une hausse des prix de vente de nos produits", a déclaré Daniel Jaouen, directeur général de Lactalis, cité dans le communiqué. "Certains de nos clients ont déjà fait ce mouvement, d'autres attendaient ces évolutions de prix. Tous nos produits doivent être concernés que ce soient nos marques nationales ou les marques de distributeurs et sur tous les réseaux de distribution. Nous ne doutons pas de leur volonté d'agir dans ce sens", a-t-il ajouté.
Une hausse attendue par les producteurs. Sur fond d'envolée des cours mondiaux de produits comme le beurre, les producteurs de lait français ont repris depuis mi-juin leur mobilisation pour demander une revalorisation des prix et de leurs revenus, renvoyant dos à dos transformateurs et distributeurs. Depuis, plusieurs distributeurs français ont affiché leur solidarité, certains comme Intermarché ou Leclerc indiquant même clairement leur volonté d'augmenter leurs tarifs. Tous ont toutefois réclamé aux industriels et transformateurs davantage de visibilité sur la part des hausses de prix qui sera effectivement reversée aux éleveurs.