Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi que l'audit interne lancé par Renault dans le cadre de l'affaire Carlos Ghosn "commence à donner des résultats".
L'audit interne lancé par Renault dans l'affaire Carlos Ghosn "commence à donner des résultats", a estimé jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, alors que le groupe a décidé de signaler à la justice un versement suspect à son ex-PDG.
Un audit qui "donne des résultats". "Dans cette affaire, l'État a pris toutes ses responsabilités depuis le début", a assuré Bruno Le Maire, rappelant avoir demandé deux audits au conseil d'administration du groupe automobile, l'un sur Renault, l'autre sur sa holding RNBV, basée aux Pays-Bas. "L'audit sur Renault a été lancé et il commence à donner des résultats. L'audit sur RNBV va commencer dans quelques jours, et le plus tôt sera le mieux", a ajouté le ministre en marge du Salon des entrepreneurs, à Paris.
Un versement de 50.000 euros signalé par le groupe. Renault a annoncé jeudi qu'il allait signaler à justice que son ancien patron Carlos Ghosn avait reçu pour son "bénéfice personnel" un versement de 50.000 euros dans le cadre d'une convention de mécénat signée avec le château de Versailles.
Selon Le Figaro, le groupe au losange a découvert que l'établissement public du château de Versailles avait enregistré la location du Grand Trianon - soit une prestation évaluée à 50.000 euros - comme une contrepartie du contrat de mécénat signé entre les deux partenaires en juin 2016. Le constructeur automobile "a décidé de porter ces faits à la connaissance des autorités judiciaires", les éléments réunis jusqu'ici nécessitant "que des vérifications supplémentaires soient menées", a précisé Renault.
Un premier manquement au sein de Renault. L'audit interne de Renault, lancé peu après l'arrestation de son ancien patron au Japon, n'avait jusqu'à présent mis en évidence aucun manquement attribuable au bâtisseur de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors. "Il y aura la transparence totale", "c'est notre ligne de conduite", a néanmoins assuré jeudi Bruno Le Maire.