L'ancienne patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, a été entendue en début de semaine par la brigade financière, dans l'enquête sur le rachat désastreux de la société minière canadienne Uramin, a appris l'AFP jeudi de sources proches de l'enquête.
Pas de mise en examen. L'ancienne numéro un du géant du nucléaire a été entendue lundi et mardi sous le statut de libre mis en cause et n'est pas mise en examen à ce stade de l'enquête, a déclaré l'une de ces sources.
Procédure secrète. Contacté, son avocat Jean-Pierre Versini-Campinchi "ne confirme ni n'infirme" cette information, "s'agissant d'une procédure couverte par le secret".
Achetée à prix d'or, pourtant... Les conditions de rachat de la société minière canadienne Uramin par Areva ont interpellé la justice dès 2007. Selon un rapport de la Cour des comptes publié en mai 2014, le rachat d'Uramin en 2007 s'est déroulé dans des conditions suspectes. D'abord parce que la société société canadienne Uramin avait été achetée à prix d'or - 2,5 milliards de dollars - alors que ses ressources minières étaient loin d'être avérées. Après le départ d'Anne Lauvergeon, évincée avec l'aval de l'Elysée à la mi-2011, Areva avait d'ailleurs divisé par cinq la valeur comptable d'Uramin. Ensuite parce que la direction d'Areva a fait apparaître tardivement dans ses comptes cet achat.