Le cours du bitcoin poursuivait son envolée jeudi au point de dépasser pour la première fois de son histoire le seuil des 15.000 dollars, à la faveur d'un bond de plus de 50% en une semaine.
1.000 dollars en janvier. La monnaie virtuelle a atteint 15.075,02 dollars, son nouveau record historique, à 11h05 (à Paris), avant de revenir tourner autour du seuil des 15.000 dollars, selon des données compilées par l'agence Bloomberg.Sa récente flambée est d'autant plus spectaculaire qu'il avait commencé l'année autour de 1.000 dollars.
Une capitalisation de 180 milliards de dollars. Il a été fortement stimulé après que l'américain CME (Chicago Mercantile Exchange) Group, l'un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a annoncé fin octobre le lancement prochain de contrats à terme de bitcoins. Cette annonce a déclenché une poussée de sa valeur, alors que le nombre de bitcoins pouvant être mis en circulation est limité. Ainsi, la capitalisation totale de la cryptomonnaie s'élève à environ 180 milliards de dollars, selon les données du site coinmarketcap.com qui suit les capitalisations boursières des cryptomonnaies. A titre indicatif, le groupe Coca-Cola est valorisé à 195 milliards de dollars.
Ni banque, ni cours légal. Sans existence physique, le bitcoin qui ne valait que quelques centimes en 2009 lors de son lancement, s'appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite "blockchain" ou "chaîne de blocs". Il n'a pas de cours légal et n'est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d'internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).
"Une bulle spéculative" ? De nombreux économistes de renom, à l'instar des prix Nobel Joseph Stiglitz et Jean Tirole, sont montés au créneau ces derniers jours contre la flambée du bitcoin, décrite comme une "bulle spéculative" susceptible d'"imploser". "Le bitcoin ressemble à un train qui fonce sans freins", a déclaré l'analyste Shane Chanel, de la société ASR Wealth Advisers, après la nouvelle flambée. "Une fois que ce mouvement va ralentir, nous allons très certainement assister à une correction", a-t-il mis en garde.