Lundi, le conseil d'administration de Nissan a échoué à nommer un successeur à son ancien président Carlos Ghosn.
Le conseil d'administration de Nissan a échoué lundi à nommer un successeur à son ancien président Carlos Ghosn, révoqué à la suite de son arrestation le 19 novembre à Tokyo pour dissimulation de revenus. "Le conseil a pris acte de la poursuite des discussions" du comité de trois membres chargé de proposer un nom "et a réaffirmé ses efforts pour informer pleinement ses partenaires de l'alliance, Renault et Mitsubishi Motors", selon un communiqué de Nissan.
"Nous n'avons pas d'échéance précise en tête". "Nous n'avons pas d'échéance précise en tête. Même si la décision n'est pas prise d'ici fin mars, je pense que cela ne pose pas de problème", a déclaré son patron exécutif, Hiroto Saikawa, lors d'une conférence de presse au siège du groupe à Yokohama, dans la banlieue de Tokyo.
Un comité spécial créé. Le constructeur d'automobiles japonais a par ailleurs annoncé la création d'un "comité spécial pour améliorer la gouvernance du groupe", dont l'affaire a révélé les lacunes. Ce comité, qui aura "une lourde responsabilité" selon Hiroto Saikawa, sera composé des trois administrateurs indépendants et d'experts indépendants. L'objectif est "d'identifier les causes", après la révélation par l'enquête interne de "graves agissements" de Carlos Ghosn, et de "fournir des recommandations pour améliorer la gouvernance de la compagnie" d'ici à fin mars, a expliqué Nissan.
Nissan inculpé en tant qu'entité morale. Nissan a été inculpé en tant qu'entité morale, en même temps que Carlos Ghosn, poursuivi pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières japonaises environ 5 milliards de yens (38 millions d'euros) de revenus durant cinq années, de 2010 à 2015. Il est en outre soupçonné d'avoir fait de même entre 2015 et 2018 pour un montant de 4 milliards de yens (31,1 millions d'euros).
Le constructeur japonais a présenté lundi au conseil d'administration de son partenaire Mitsubishi Motors les conclusions de son enquête interne et "se redit prêt" à faire de même chez Renault. Le groupe français, qui a choisi de maintenir Carlos Ghosn comme PDG, a cependant rejeté cette proposition la semaine dernière, souhaitant que la communication se fasse uniquement par le biais d'avocats.