Invitée jeudi de la Radio Ouverte sur Europe 1, Maëlle Bernier, directrice de communication et porte-parole de meilleurtaux.com a répondu aux questions des auditeurs concernant l'évolution du marché immobilier du fait de la crise sanitaire, et l'opportunité, ou non, d'acheter ou de vendre à bien à cette période.
La crise sanitaire liée au coronavirus a-t-elle un sur les prix de l'immobilier ? Dans le cadre de la Radio Ouverte, sur Europe 1, Maëlle Bernier, directrice de communication et porte-parole de meilleurtaux.com, société de courtage en produits financiers, a répondu aux questions de nos auditeurs.
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Le prix de vente de ma maison sera-t-il impacté ?
Répondant à la question d'Olivier, un auditeur qui souhaiterait vendre sa maison et se demande si les prix seront impactés par la nouvelle conjoncture, Maëlle Bernier explique qu'avec le confinement, les envies de maison avec jardin sont croissantes, ce qui pourrait faire monter les prix. Mais il y aura des villes dont les prix vont se maintenir, notamment Paris.
"Il y a des grandes villes TGV qui étaient remontées et qui vont sûrement se stabiliser, puis il y aura des micro-marchés qui vont apparaître", résume-elle, évoquant précisément le cas des maisons avec jardin, situées à une heure des grandes villes. Pour autant, la porte-parole de meilleurtaux.com estime qu'il est encore trop tôt pour le savoir, bien qu'elle doute d'un effondrement des prix.
Selon elle, de manière globale, les prix seront corrélés à d'autres paramètres. Mais avec le confinement, nombre d'urbains se sont retirés en périphérie des villes pour bénéficier d'un meilleur cadre de vie, et le télétravail s'est généralisé. "Je pense qu'il va y avoir un avant et un après dans les envies, et les grandes villes avec de beaux appartements peuvent faire moins rêver que des petites maisons avec jardin", dit-elle, ajoutant que l'accès à internet sera un critère primordial. "La fibre est la clé du succès et l'équipement du territoire sera un enjeu".
Profiter de la conjoncture actuelle pour négocier le prix d'un bien ?
Engagé dans une transaction immobilière, Pascal sent que le vendeur est plus pressé de vendre son bien qu'il y a deux mois, avant le confinement. Celui-ci se demande de quels arguments il peut faire usage pour que le vendeur baisse, rapidement et significativement, son prix de vente.
"Si le vendeur est pressé de vendre, c'est qu'il a acheté un bien derrière", répond Maëlle Bernier. Aussi, selon elle, si l'acheteur veut vraiment ce bien, il doit tout mettre en oeuvre pour tomber d'accord avec le vendeur sur le prix de vente, "mais dire au vendeur 'votre bien va s'écrouler', ce n'est pas la solution", avertit-elle. "En revanche, s'ils étaient déjà tombés d'accord sur un prix, ils peuvent le négocier, mais il ne faut pas non plus demander à acheter à -20%".
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Est-ce plus intéressant financièrement d'attendre pour vendre son bien ?
"J'ai du mal avec le côté très opportuniste de l'immobilier", répond la porte-parole de meilleurtaux.com à Joseph, un auditeur qui se demande s'il n'a pas intérêt financièrement à attendre pour mettre son bien en vente. "Dans 70% des cas, c'est de la résidence principale, et dans plus de 8 cas sur 10, ce n'est pas du locatif", développe Maëlle Bernier, qui insiste sur le fait que de manière générale, les gens achètent un bien résidentiel. "Le côté 'j'attends pour faire un coup', ce n'est pas ça", abonde-t-elle. "Les gens achètent parce qu'ils en ont besoin, c'est un besoin de vie".