Le décret sur la généralisation, à partir du 1er janvier, de la garantie jeunes, destinée aux jeunes de 16 à 25 ans confrontés à un risque d'exclusion professionnelle, a été publié mardi au Journal Officiel.
Montant maximal de 471 euros par mois pendant un an. Comme prévu par l'article 46 de la loi Travail, ce décret inscrit dans le code du travail la garantie jeunes. Ce dispositif d'accompagnement renforcé vers l'emploi pendant un an, doté d'une allocation mensuelle d'un montant maximal de 471 euros, devient ainsi un droit pour les jeunes de 16-25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Lancé il y a trois ans dans le cadre d'une expérimentation, et progressivement étendu jusqu'à 91 départements fin 2016, ce dispositif a fait l'objet d'une évaluation publiée fin novembre, qui a conclu qu'il avait des "effets positifs" sur l'emploi des jeunes et avait su atteindre le public visé, les plus précaires.
Résultats dans les territoires pilotes. Ainsi, quatorze mois après l'entrée en garantie jeunes, 40,4% des jeunes dans les territoires pilotes avaient un emploi (dont 20,5% un emploi durable) contre 34,1% (dont 15,9% un emploi durable) des jeunes éligibles mais résidant dans des territoires où elle n'était pas expérimentée, selon le comité scientifique d'évaluation, soutenu par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), service du ministère du Travail. Environ 500 millions d'euros seront consacrés à la Garantie jeunes en 2017, 240 millions d'euros pour l'accompagnement et 258 millions pour l'allocation. Le nimbre de bénéficiaires pourrait atteindre les 150.000, selon le ministère du Travail. A fin octobre 2016, on comptait 84.000 bénéficiaires.