C'est la tradition à Pâques : dimanche, de nombreux Français mangeront de l’agneau. Pour les éleveurs ovins, cette période constitue l’un des temps forts de l’année. Mais avec le confinement, les familles ne pourront pas se réunir comme d’habitude et ne passeront donc pas de grosses commandes aux bouchers. Conséquence : la filière ovine a dû s’adapter.
"Quand un agneau est prêt, il est prêt. On peut difficilement le repousser. Quand on prépare des agneaux pour Pâques, ce n'est pas pour la Pentecôte", a expliqué à Europe 1 Maurice Huet, le président de la branche ovine d'Interbev, l'interprofession des éleveurs de bétail.
"On s’est adapté à la taille des personnes qui seront réunies"
Les éleveurs ovins ont ainsi réduit les portions, pour s’adapter aux commandes des consommateurs. "Le mois de Pâques, on consomme deux fois plus d'agneau que les autres mois de l'année. C'est pratiquement 8.000 tonnes d'agneau qui sont produites. La production d'agneau est une production assez technique. On s'est adapté à la taille des personnes qui seront réunies, c'est-à-dire souvent pas plus de 3 ou 4 personnes. On a adapté les portions à ces nouvelles tailles", a détaillé Maurice Huet.
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"Le traditionnel gigot, vous pourrez toujours l'acheter et le mettre au congélateur. Mais votre boucher a préparé des morceaux plus petits et plus adaptés aux besoins actuels des familles comme par exemple des tranches de gigot, du gigot raccourci ou du rôti dans la selle", conseille Maurice Huet.