Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a confirmé lundi une hausse de 10% des taxes sur le diesel en 2018, soit un montant de 7,6 centimes, à deux jours de la présentation du budget.
Rapprocher les prix du diesel de ceux de l'essence. "Je vous le confirme. C'est la volonté d'avoir une convergence entre l'essence et le diesel", a répondu sur RMC et BFMTV Christophe Castaner, interrogé sur une information des Echos. Quant à une hausse de 3,9 centimes sur l'essence également évoquée par le journal, "on est dans ces eaux-là, je ne vais pas vous dire que vous vous trompez", a-t-il dit.
Une hausse pour absorber la baisse du prix du pétrole. Le quotidien économique, daté de lundi, avait précisé que sur un prix à la pompe "d'environ 1,18 euro, les taxes s'élèvent déjà à plus de 70 centimes, c'est donc une augmentation de 10% qui s'annonce". Cette hausse "devrait entièrement absorber la baisse du prix du pétrole constatée ces derniers mois", de l'ordre de 8 centimes entre le 1er janvier et le 1er septembre, selon le journal. Par ailleurs, l'écart entre les taxes sur le diesel et l'essence s'explique "par la volonté de rapprocher le traitement fiscal des deux carburants", avait ajouté les Echos.
Un rééquilibrage. Les prix des carburants varient notamment en fonction des cours du pétrole, du taux de change euro-dollar, du niveau des stocks de produits pétroliers, de l'évolution des taxes et de celle de la demande. Le gazole est de loin le premier carburant vendu en France, où il a bénéficié pendant longtemps de nombreux avantages fiscaux, mais un rééquilibrage a été entamé depuis 2015.