Le groupe français Total va pouvoir exploiter un grand champ gazier en Iran.
Le groupe français Total et la Compagnie nationale iranienne du pétrole (NIOC) ont signé mardi un accord en vue du développement et de l'exploitation d'un important champ gazier situé dans le Golfe.
4,8 milliards de dollars d'investissements. Total, à la tête d'un consortium comprenant un groupe chinois et une société iranienne, devient ainsi la première grande compagnie occidentale du secteur pétrolier et gazier à revenir en Iran depuis la levée de la plupart des sanctions internationales en janvier. L'accord préliminaire concerne le développement et l'exploitation de la phase 11 du champ gazier de Pars Sud, d'un montant de 4,8 milliards de dollars d'investissements (soit 4,3 milliards d'euros), dont une première tranche de 2 milliards (soit 1,8 milliards d'euros), selon un communiqué du ministère iranien du Pétrole.
Le ministre iranien du pétrole, Bijan Zanganeh, qui a assisté à la cérémonie de signature en présence notamment de Stéphane Michel, directeur de l'exploration et de la production de Total pour le Moyen-Orient, a remercié le groupe français "qui a toujours été un pionnier et a accepté (par le passé) de venir en Iran dans des conditions difficiles".
L'accord définitif doit être signé début 2017. Total détiendra 50,1% des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China national petroleum corporation (CNPC) avec 30% et de l'Iranien Petropars (19,9%), selon Gholamreza Manouchehri, vice-président de la NIOC, dont dépend Petropars. L'accord définitif doit être signé début 2017 et la production commencer au bout de 40 mois. La durée du développement et d'exploitation du champ sera de 20 ans, avec une rentabilité des investissements prévue au bout de 10 ans.