Après deux mois de légère hausse, le marché automobile français est retombé dans le rouge en août, chutant de 19,8%. Une baisse qui s'explique par des facteurs techniques qui ne remettent pas en cause le redressement entamé depuis le déconfinement en mai, ont annoncé mardi les constructeurs.
Parmi les groupes français, PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a fait nettement mieux que la moyenne en reculant de "seulement" 8,4% grâce au succès des nouveaux modèles de la marque au lion, tandis que Renault (avec Dacia et Alpine) a chuté de 20%, d'après les chiffres publiés par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). En août, un peu plus de 103.600 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de France. Sur les huit premiers mois de l'année, les immatriculations atteignent quelque 998.000 unités, en chute de 32% par rapport à la même période de l'an dernier.
"On retrouve cette année un mois d'août normal"
Le marché se remet doucement de l'effondrement du printemps lié à la crise sanitaire. Avec un commerce automobile paralysé par le confinement, les livraisons de véhicules s'étaient écroulées de 72% en mars, de 88,8% en avril, puis encore de 50,3% en mai. Elles s'étaient ensuite redressées de 1,2% en juin et de 3,9% en juillet. Pour François Roudier, porte-parole du CCFA, la contreperformance du mois d'août s'explique surtout par un effet de comparaison défavorable, les chiffres du même mois en 2018 et 2019 ayant été artificiellement gonflés par des changements de réglementation au 1er septembre. "On retrouve cette année un mois d'août normal", a-t-il commenté pour l'AFP. "On comble progressivement le trou terrible" creusé durant le confinement, "les commandes pour septembre sont bonnes, le troisième trimestre va être bon".
Les ventes sont notamment tirées par les modèles hybrides et électriques, favorisés par le renforcement des aides gouvernementales dans le cadre du plan de soutien au secteur