C'est un souhait qui semble rencontrer un certain écho dans de nombreuses filières désireuses de retrouver au plus vite un niveau d'activité correct : le Medef milite actuellement pour un déconfinement plus rapide avec une épidémie de coronavirus moins présente sur le territoire. "Certains secteurs piaffent d'impatience de reprendre", a ainsi défendu le président délégué du Medef, Patrick Martin, invité du Grand journal du soir, mercredi.
Des secteurs à déconfiner d'urgence ?
Emmanuel Macron doit s'exprimer dimanche soir sur la crise actuelle, avec des annonces très attendues sur le déconfinement de la population. Le Medef souhaite que le chef de l'État autorise un assouplissement des conditions de production dans de nombreux secteurs, citant par exemple "les salons professionnels", aujourd'hui interdits alors que les parcs d'attraction ont rouvert.
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"Il y a des territoires qui souffrent beaucoup, comme l'Outre-mer et la Corse", notamment en raison de l'anémie du tourisme, poursuit le président délégué du Medef au micro de Nathalie Lévy. L'intervention présidentielle pourrait comporter plusieurs annonces sur ce point.
"Allons-y !"
Patrick Martin insiste également sur le besoin de déconfiner avec plus de rapidité en s'appuyant sur le constat du Conseil scientifique : "Dimanche dernier, Monsieur Delfraissy (le président de ce Conseil, ndlr) a dit qu'on pouvait y aller, allons-y !"
De la rapidité, pour plus de "visibilité" : le responsable du Medef dénonce une cacophonie au plus haut niveau de l'État sur le déconfinement. "Il y a un manque de concertation entre Bercy, le ministère de la Santé et Matignon. Il faudrait que tout ça soit coordonné", demande-t-il.
Prévoir la deuxième vague
La visibilité doit aussi porter sur une éventuelle deuxième vague à l'automne : "Il faut absolument intégrer ce scénario, [même si] ça ne veut pas dire qu'il va forcément advenir", prévient Patrick Martin. "La grosse différence par rapport à début mars, c'est que dorénavant, on est équipés en masques, en tests, pour les prises de températures… Mi-mars, il n'y avait probablement pas d'autres solutions sur le plan sanitaire qu'une mesure totalement généralisée et massive. [En cas de deuxième vague] on n'aura, je pense, pas besoin de ça."